Des chiffres sur le stress et les risques psychosociaux, en synthèse.

Des chiffres sur le stress et les risques psychosociaux, en synthèse.

Quelques chiffres sur le stress, notre méthode de relaxation Biosappia

Nous vous présentons, ci-dessous :

1/ Un état chiffré du contexte national de ce début de XXIe siècle,

2/ Les gains économiques et sociaux liées la prise en compte des solutions possibles,

3/ L'impact de la Covid-19

4/ Notre approche de la gestion du stress.

 

Les dernières actualités

Dégradation continue de leur santé mentale

jeudi 9 mars 2023, Une enquête d'Opinion Way pour Empreinte Humaine, une société de conseil en qualité de vie au travail et en prévention des risques psychosociaux témoigne d'une dégradation continue de leur santé mentale.

  • Près de la moitié d'entre eux (44%) présentent une détresse psychologique, un état qui recouvre à la fois des symptômes de dépression et d'épuisement. Un chiffre inquiétant, en hausse de 3 points par rapport à juin 2022.
  • La même proportion de travailleurs (40%) se dit épuisée au travail.
  • Parmi les salariés interrogés pour cette 11e édition du baromètre depuis mars 2020, 14% présentent un taux de détresse psychologique élevé, poursuit l'étude, qui fait état de "36 mois de détresse élevée". Les sondés sont plus de sept sur dix (74%) à déclarer que leur santé psychologique est liée partiellement ou totalement au travail.
  • les populations les plus touchées par les risques psychosociaux sont les moins de 29 ans (55% de détresse psychologique), les femmes (49%) ou les managers (44%).
  • En plein débat sur les retraites, le baromètre indique que 7 salariés sur 10 ont "peur de ne pas pouvoir tenir avec le recul de l'âge de départ". La même proportion déclare que la perspective de travailler plus longtemps les "angoisse". En outre, 40% des salariés interrogés se disent épuisés au travail. Pour un tiers, la crise du Covid-19 impacte encore leur niveau de fatigue.

Des jeunes au bord du burnout

D’après une enquête de Cigna International Health portant sur près de 12.000 personnes à travers le monde, le sentiment de stress au travail est un phénomène global.

  • 84% des répondants indiquent ressentir du stress au travail presque tous les jours. Et si ce chiffre concerne toutes les générations, les plus jeunes sont particulièrement touchés.
  • 91% des 18-24 ans (la Gen Z) affirment être angoissés au travail. 23% d’entre eux sont même confrontés à un stress qualifié « d’ingérable » par les auteurs de l’étude. Plus inquiétant, 98% font face à des symptômes de burnout professionnel.
  • 39% des 18-24 ans et 34% des 25-35 ans considèrent l’argent comme cause principale de stress. À titre de comparaison, le chiffre tombe à 21% pour les plus de 65 ans.
  • L’incertitude quant à l’avenir semble également angoisser la Gen Z (34%) et les 25-35 ans (31%), notamment à la sortie de la crise Covid qui continue de marquer les esprits. Enfin, le manque d’opportunités serait source d’angoisse pour 24% de la Gen Z.

 

1/ Contexte : Le stress en entreprise

Quelques premiers éléments de contexte :

Nous sommes à une période où les besoins économiques et sociaux sont primordiaux : preuve en est la démarche stratégique du ministère du travail concernant le troisième Plan Santé au Travail 2016-2020, notamment pour les démarches de prévention primaire et secondaire contre le stress en milieu professionnel et la gestion des risques psychosociaux.

Notre souhait n'est pas d'énumérer des chiffres catastrophiques liés au stress. Notre approche est plutôt centrée sur une qualité de vie positive, y compris son application dans le domaine personnel et aussi professionnel : la Qualité de Vie au Travail (QVT). Néanmoins, il est important de connaître les faits liés au contexte dans lequel s'inscrit cette demande, pour ne pas négliger les actions qu'il est nécessaire de mettre en place.

Quelques chiffres :

Selon l'Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail :

    • Le stress est à l’origine de 50 à 60 % de l’ensemble des journées de travail perdues (d’après une enquête de 1999 faite dans les 15 états-membres).

Selon l'Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) :

  • Une étude réalisée en France estime que le coût direct et indirect du stress peut être évalué entre 830 et 1 656 millions d’euros par an, ce qui équivaut à 10 à 20 % du budget de la branche accidents du travail / maladies professionnelles de la Sécurité Sociale. Il s’agit d’une estimation a minima ne prenant en compte qu’un seul facteur de stress (étude faite en 2000 d’après la même méthodologie que l’étude scandinave).
    • Au niveau du management, plusieurs recherches (Cohen, Janicki-Deverts, & Miller, 2007; Kaplan, Chen, & Manuck, 2009; Rozanski, Blumenthal, & Kaplan, 1999) démontrent un coefficient de 2.4 entre le manque de formation des managers et les risques coronariens. L'absence de mise en pratique du modèle de Karasek évalue des coûts de 830 millions d’euros liés à de mauvaises pratiques managériales.
    • Le nombre de suicides sur lieu du travail a progressé de 20% en deux ans.

Selon l’Agence Nationale pour l'Amélioration des Conditions de Travail (ANACT) /CSA (institut de sondage d'opinion) :

    • On estime que quatre français sur dix sont touchés par le stress (sondage CSA janvier 2009). La France tient le troisième rang au monde des dépressions liées au travail.
    • Le coût social en France de la souffrance en milieu professionnel aujourd’hui est de 8% du PIB (valeur totale de la production annuelle de richesses) alors que celle du chômage est de 3%. « Un peu moins d’un salarié sur trois fonctionne dans un état de stress qui le met potentiellement dans cette zone rouge ».
    • Au sein de l’Union Européenne, on estime que 22 % des salariés souffrent d’un état de stress qui le met potentiellement dans cette zone rouge.
    • 2010 : 65% des Français estiment être stressés.

Selon la médecine du travail

    • Le nombre de maladies liées au stress a augmenté de 50% en cinq ans.

Selon le cabinet de prévention des risques psychosociaux Technologia :

    • Début 2014, le nombre d’actifs « en risque élevé de burn-out » était estimé à plus de trois millions (Le burn-out est un état dépressif  lié au milieu professionnel).

Le burn-out est la conséquence la plus grave du stress.

Actualité de février 2016 : "...Pour mieux reconnaître l’épuisement professionnel, encore faut-il savoir le définir. Quelques jours après le dépôt d’une proposition de loi, par le député socialiste Benoît Hamon, en faveur d’une reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle, le ministère de la santé a annoncé la mise en place d’un groupe de travail réunissant médecins, experts et chercheurs pour définir « médicalement le burn-out et la manière de le traiter »...

Enfin, selon l'institut de veille sanitaire, le stress est la cause de plus de deux cent mille maladies par an.


En 2020, selon la société Asana, 71 % des travailleurs se sont retrouvés en situation de surmenage. Le nombre d’employés ayant effectué des heures supplémentaires a atteint 87 %.


Selon https://www.linkedin.com/posts/linkedin-actualites_un-an-apr%C3%A8s-le-d%C3%A9but-de-la-crise-sanitaire-activity-6805046890141421568-abjF/

  • Un an après le début de la crise sanitaire, 44% des salariés seraient en situation de “détresse psychologique”, selon le dernier baromètre OpinionWay pour le cabinet de conseil Empreinte Humaine.
  • Le taux de dépression nécessitant un accompagnement serait lui de 36%. Des chiffres d’autant plus alarmants qu’aucune amélioration sensible n’est observée depuis mars
  • Parmi les salariés affichant le plus fort taux de détresse psychologique, on retrouve les managers (52%) et les télétravailleurs (46%).
  • Du côté des jeunes de moins de 24 ans, les préoccupations concernent surtout la précarité de l’emploi, avec 32% qui craignent d'être au chômage cette année.

2022/02

Pour 90% des professionnels, la pression s'est accrue dans les entreprises ces dernières années, selon un récent sondage LinkedIn Actualités auquel ont participé plus de 9.000 membres.

2/ La mise en place de solutions est économiquement, socialement et humainement rentable

 

Selon le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE), assemblée consultative de la République, il convient de privilégier la prévention en s’attaquant directement aux facteurs de risques, qui touchent aussi à l’organisation et aux méthodes de management en vigueur dans les entreprises et les administrations.

Avec l'évolution de la législation, pour convaincre les gouvernances d'entreprise, des évaluations chiffrées ont été établies pour définir l'intérêt de prendre en compte la gestion du stress dans le cadre professionnel.

    • Les entreprises prenant en charge le bien-être de leurs salariés obtiennent une réduction de 0,5 à 5 jours d’absence par employé et par an. L’environnement de travail et le mode de management animent des comportements en lien direct avec le taux d’absentéisme.

Le stress peut être moteur, comme il peut être à l'origine de vécu de mal-être physique, émotionnel, intellectuel ou relationnel (difficulté à se ressourcer, perte de recul, agressivité, changement de comportement relationnel, baisse de concentration, erreurs professionnelles, retraits face à l'équipe, augmentation des absences, démotivation, humeurs variables...).

L’étude de l’Association Internationale de Sécurité Sociale (AISS), effectuée auprès de plus de 300 entreprises de 15 pays, démontre l'intérêt financier à prendre en charge le stress professionnel : le rendement moyen de la prévention est de 2,2 :

1 euro investi = 2.2 euros gagnés en moyenne, et de 1 à 7 euros pour les extrêmes. En France, une étude (produite par l'OPPBTP) faite auprès de 101 entreprises arrive exactement au même résultat : 2.19 € gagné pour 1 € investi dans la gestion du stress.

Selon l’Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail (EU-OSHA), la prévention du stress permettrait de réduire considérablement un budget global de dépenses estimé entre 1,17 et 1,97 milliard d’euros par an, soit 3,8% du revenu de l’impôt sur les sociétés (52 milliards en 2013).

Avec nos voisins européens, ce sont 617 milliards d’euros par an, soit quatre fois le budget de l’Union Européenne (151 milliards d’euros en 2014), qui est dépensé pour répondre aux dépressions liées au travail.

L’étude EU-OSHA estime, globalement, que pour 1 euro investi dans la prévention du stress, c’est une économie globale de 13 euros qui sera réalisée sur l’ensemble de la chaîne économique.

Selon l'Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), dans son document "INRSstress.pdf", une étude réalisée avec la médecine du travail, les coûts directs (soins en santé, notamment : trouble musculo-squelettique (TMS), maladie cardio-vasculaire (MCV), dépression) et indirects (absentéisme, turn-over…), sont estimés entre 1,9 et 3 milliard d’euros.

D'autres organismes français (ANACT, CRAM...) et européen confirmeraient le lien et la pertinence entre notre objectif et les besoins du marché économique, professionnel, social. Par exemple, le " programme de santé active " de la CARSAT (dans lequel interviennent certains de nos élèves) est proposé avec plusieurs thématiques (l'entretien du cœur, la nutrition, le sport et la gestion du stress). Il vise à faire du préventif auprès des assurés. Toutes les régions ne le proposent pas à défaut de dynamique et de budget.

Plusieurs documents sont à votre disposition à l'adresse internet suivantes : www.inrs.fr (prévention pour la santé et la sécurité au travail).

Le 28 avril 2016 s'est tenu la 13e édition de la Journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail. Le thème retenu cette année : le stress au travail. En 2014, plus de 620 000 accidents du travail, dont 530 mortels et plus de 51 000 maladies professionnelles ont été reconnus au titre du régime général. Parmi les risques, le stress au travail s’est imposé comme un danger particulièrement préoccupant. L’Institut national de Recherche et de Sécurité (INRS)  y confirme encore que ses impacts sur la santé sont en effet nombreux et variés : hypertension, maladies cardiovasculaires, troubles musculo-squelettiques (TMS), anxiété, dépression, tendances suicidaires…Malheureusement, « la prévention se heurte encore à certaines difficultés », s’inquiète l’INRS. « La principale tient à la persistance d’idées reçues qui tendent à réduire ces risques à des problèmes de fragilité voire d’inadaptation individuelle ».

C’est pourquoi, le PST3 (Plan Santé Travail) pour la période 2016-2020 propose de prendre en compte les risques psychosociaux afin de lutter contre le stress au travail. Un problème : le manque de campagnes de sensibilisation sur le sujet comme cela peut être le cas dans la sécurité routière. 

Il existe plusieurs moyens d’enrayer le phénomène du stress lié au travail, rappelle l’Organisation internationale du travail, selon Annabelle Iglesias, dans son rapport :

    • Développer des campagnes de sensibilisation sur le stress lié au travail.
    • S’attaquer aux facteurs de risque en mettant en place des mesures collectives et individuelles
    • Intégrer davantage les salariés dans les processus de décision de l’entreprise et leur donner plus d’autonomie. Cela contribue à leur donner une meilleure estime d’eux-mêmes et entraîne une diminution de la pression psychologique.
    • Mettre en place un système de gestion de la sécurité et de la santé au travail qui prendrait en compte les risques psychosociaux.
    • Améliorer l’environnement social au travail. Les Ressources Humaines doivent s’assurer que les relations de travail sont fondées sur la confiance, l’authenticité et le partenariat.

Je rajouterai l'une des principales lacunes françaises et notre meilleur champ d'intervention : la formation des managers.

 

Les principales sources sont :

  • http://www.travailler-mieux.gouv.fr/
  • http://www.guide-iprp.fr/
  • http://www.psmt.ca/
  • www.inrs.fr
  • www.risquesprofessionnels.ameli.fr
  • www.anact.fr
  •  

3/ Les conséquences de la Covid

(Source Ifop)

  • Augmentation de 52% des risques psychosociaux et de 28% des TMS (Trouble musculo-squelettique - mal de dos lié au télétravail, par exemple).

(Source Etude malakoff Humanis)

  • Les fragilités sont plus importantes chez les monoparentalités, les personnes avec des difficultés budgétaires et les aidants.
  • 45% des salariés se déclarent plus fatigués physiquement et psychologiquement.
  • De nouveaux risques apparaissent : les craintes de la covid, de la perte d’emploi.
  • Une évolution du travail pour 66% : Surcharge pour 33%, accélération pour 40%, hausse de la pression pour 33%
  • Pour 20% des salariés, la conciliation vie perso/vie pro est rendue plus difficile.
  • Un absentéisme plus important. En mai 2020, les arrêts de travail pour épuisement professionnel ou raison psychologique sont devenus pour la première fois la deuxième raison des arrêts de travail, derrière les arrêts liés au covid. Les TMS sont en 3ème

(source ADP research)

  • 60% des salariés en télétravail disent que le stress impacte leur santé

(source Deskeo)

  • 32% des sondés disent que leur temps de travail a augmenté avec le télétravail

(source baromètre du sabinet empreinte humaine - 23 mars 2021)

  • 45% des salariés se disent en détresse psychologique, dont 36% en depression suivie

(source CSP - docendi - webinaire)

Les populations fragilisées :

  • 62% des jeunes de moins de 29 ans se disent touchés, dont 39% en risque de dépression (précarité, manque de sociabilité)
  • 53% des femmes en détresse psychologique (difficulté à concilier vie familiale et professionnelle, charge mentale, constante adaptation aux restrictions sanitaires : courses, garde d'enfants, manque de lien social)
  • 48% des managers en détresse psychologique (sentiment d'isolement, ne se posent pas (abnégation), traitent les problèmes des collaborateurs, les soutiennent, surinvestissement, manque de temps informel avec les équipes pour communiquer)

Le coût des TMS : un 13ème mois / salarié

Le ROI sur la mise en place d’action de prévention : 1 euro investi, 3€ gagnés.

2022/03 :

Selon une récente étude Malakoff Humanis, en raison par exemple de l’isolement prolongé ou de la confusion entre travail et vie privée, plus de 40% des salariés considèrent que la pandémie a un “impact négatif” sur leur équilibre psychologique. Conséquence directe pour les employeurs: le nombre d’arrêts maladie a explosé, passant de 1,7 à 2,2 arrêts en moyenne par salarié pour les 5 premiers mois de l’année.

2022/03 :

OpinionWay pour Empreinte Humaine, cabinet expert en prévention des risques Psychosociaux.

???? 41% des salariés français se déclarent en détresse psychologique. C’est trois points de plus qu’en octobre 2021.
???? Le risque de burn-out concerne actuellement six millions de salariés, et 2,5 millions se disent en "burn-out sévère". C’est toujours trois fois plus qu'avant la crise sanitaire.
???? Les jeunes de moins de 29 ans et les femmes sont les populations les plus exposées, avec des taux de souffrance de respectivement 54% et 47,5%.
???? “La crise s'éternise. Seulement un tiers des sociétés sont perçues comme mettant en place des mesures efficaces en matière de risques psychosociaux”.

Causes et impact du télétravail

(source CSP - docendi - webinaire)

  • Causes : télétravail non-stop, pression économique sur l'entreprise, chomage partiel, réorganisations incessantes
  • Impacts : mauvaise ambiance, démotivation, effets néfactes sur la santé (problème cardiovasculaires, TMS, dépression, burn-out...), manque de concentration & risque d'accidents accru, manque d'efficacité, perte de sens, vulnérabilité, absentéisme

(source : Juin 2021, le baromètre OpinionWay pour le cabinet de conseil Empreinte Humaine)

  • Un an après le début de la crise sanitaire, 44% des salariés seraient en situation de “détresse psychologique”.
  • Le taux de dépression nécessitant un accompagnement serait lui de 36%.
  • Des chiffres d’autant plus alarmants qu’aucune amélioration sensible n’est observée depuis mars, alors que la situation sanitaire s’améliore progressivement. Parmi les salariés affichant le plus fort taux de détresse psychologique, on retrouve les managers (52%) et les télétravailleurs (46%). Du côté des jeunes de moins de 24 ans, les préoccupations concernent surtout la précarité de l’emploi, avec 32% qui craignent d'être au chômage cette année.

(source Linkedln)

En 2021, 42% des femmes se sont déclarés "souvent ou presque toujours en burn-out" contre 35% des hommes, rapporte une étude du cabinet McKinsey & Company et l’ONG LeanIn, qui ont interrogé 65.000 employés outre-Atlantique. L’année dernière, elles étaient 32% contre 28% des hommes.

???? La pandémie a aggravé la situation des femmes au travail. En 2021, une sur trois a envisagé de quitter son travail ou de changer de carrière. C’était seulement une sur quatre en 2020. "D'autant plus que les femmes font, en moyenne, cinq heures de plus par jour de travail domestique non-rémunéré", explique Jess Huang, associée chez McKinsey & Company à Les Echos.

???? L’année dernière, les femmes ont aussi été plus nombreuses à "prendre des mesures pour soutenir psychologiquement leurs équipes" (31% contre 19% des hommes). Quand elles sont promues à des postes de direction, elles passent aussi plus de temps à "créer des opportunités pour les autres femmes".

Actualités stress

2022/03 ; source ADP, cabinet de ressources humaines

55% des salariés disent se sentir stressés au moins une fois par semaine. Ce chiffre au niveau européen devient 66%.

Parmi eux, seulement 15% en parlent à leurs managers et 9% ressources humaines. Cela soulève la question suivante : combien de managers posent régulièrement des temps d'échange à l'écoute de leurs salariés ?

2022/04

  • “46.9% du temps éveillé serait passé à penser à autre chose que ce que l’on est en train de faire. D’autant que ce bavardage de l’esprit et ces ruminations nuiraient au bonheur (Etude de l’Université d’Harvard)”
  • “8 secondes serait la nouvelle capacité de concentration des humains (moins qu’un poisson rouge) sur une information, principalement en raison des nouveaux usages digitaux (Etude de Microsoft)”
  • “84% des Français seraient “multi-taskeurs”. 31% d’entre eux naviguent sur Internet pendant qu’ils regardent la télévision, 27% lisent leurs emails et 23% envoient des SMS (Observatoire du cabinet Deloitte)”
  • Burn-out : 3 millions d’actifs ont un risque élevé de faire un “ burn-out “ en France, un traumatisme caractérisé par un travail excessif et compulsif.
  • Dépression : 350 millions de personnes de tous âges souffrent de dépression dans le monde, et 1/3 des Français prendra au moins un médicament psychotrope au cours de sa vie. De plus, 65 millions de boîtes d’antidépresseurs sont délivrées chaque année en France, un chiffre qui a été multiplié par deux en quelques années…
  • Insomnie : Ce trouble touche 10% de la population au quotidien, et touche de manière plus occasionnelle 30% à 40% de la population française
  • Migraine : 47% de la population adulte souffre de maux de tête au moins une fois par an en général, et 10% de la population adulte rapporte avoir des migraines très régulièrement.

 

4/ Stress, job et famille

Les mères de famille sont les premières victimes de la charge mentale professionnelle.

???? 44% des mères de famille affirment avoir “souvent” du mal à s’en sortir, contre seulement 31% des pères de famille. Au total, 85% des femmes avec enfant(s) à charge estiment avoir du mal à concilier vie personnelle et professionnelle.
???? Les jeunes sont aussi particulièrement touchés : 47% des moins de 35 ans considèrent être moins disponible pour leur famille et leurs proches en raison de leur travail, contre seulement 26% pour les plus de 50 ans.

Source : https://www.linkedin.com/posts/linkedin-actualites_les-m%C3%A8res-de-famille-sont-les-premi%C3%A8res-activity-6813394266740576256-0DuE/

Pour retrouver l'étude complète: https://lnkd.in/eifKW36

ADP vient de publier la troisième partie de son étude The Workforce View in Europe dédiée au stress au travail : Comment se situent les salariés français par rapport à leurs voisins européens ? Quels sont les régions et les secteurs les plus touchés ?

Une étude identifie les interlocuteurs possibles : 30% sont les collègues, 21% les responsables, 9% les RH, 6% les subordonnés.

Toutefois, les comportements changent : les 16 – 34 ans sont bien plus à l’aise que leurs aînés pour aborder les problématiques de santé mentale (78 % contre 61 % des plus de 55 ans).

On observe aussi des écarts considérables selon les pays : alors que la moitié (45 %) des Polonais déclarent que leur employeur ne s’intéresse pas du tout à leur santé mentale, à l’autre bout de l’échelle, en Suisse, seulement 16 % des salariés déclarent que leur employeur ne se soucie pas de leur santé mentale. En Allemagne, 80 % des salariés oseraient discuter sans tabou de leurs problèmes au travail.

L’hexagone se place à la 3ème place parmi les pays européens où les salariés se sentent stressés au quotidien, derrière l’Allemagne (20%) et la Pologne (25%). Les secteurs engendrant le plus de stress ? Les métiers de services et de la finance (26%), les arts et la culture (23%) ainsi que l’éducation (22%). Les régions les plus concernées ? Le Sud-Ouest (24%), le Centre (22%) et l’Ile-de-France (20%). En moyenne, en Europe, plus d’un répondant sur six (17 %) subit un stress quotidien au travail. Les plus zen ? Les Néerlandais. Ils sont 22% à déclarer ne jamais subir de stress !

Carlos Fontelas de Carvalho, Président d’ADP en France et en Suisse : « Quand on sait qu’une personne sur quatre souffrira d’un problème de santé psychologique au cours de sa vie, il est très inquiétant de constater que 30% des salariés en Europe n’oseraient pas en parler librement. Les problèmes de bien-être au travail sont souvent responsables de l’absentéisme, et il n’y a aucune raison de ne pas les traiter de la même façon que les maladies physiques, plutôt que d’en avoir honte. […] Un bon point de départ est de donner l’exemple. Si les salariés voient des cadres supérieurs échanger sur leur stress au travail, il sera plus facile pour eux d’alerter sur le sujet. C’est en se montrant ouvertes et en aidant les collaborateurs à oser parler de leurs problèmes que les entreprises pourront les rendre plus motivés et engagés. Les attitudes évoluent lentement, mais il faut faire davantage si nous voulons mettre une fois pour toutes un terme à la stigmatisation entourant le bien-être au travail. »

Pour l’organisation Mental Health Europe citée dans le rapport, la promotion de la santé mentale positive au travail peut être établie en commençant par :

  • Développer une culture d’ouverture d’esprit où la santé mentale devient un sujet de conversation
  • Créer un engagement organisationnel envers la santé mentale au niveau du comité directeur et défendre la santé mentale positive
  • Mesurer la santé mentale des salariés et faire des signalements à la direction générale
  • Former les employeurs, les managers de proximité et les employés sur la santé mentale
  • Envisager des ajustements et adaptations pour les salariés souffrant de problèmes de santé mentale graves ou à long terme.

Pour télécharger le rapport complet : www.fr.adp.com

Source : My Happy Job

5/ Notre approche de la gestion du stress

Quelques définitions :

    • (Hans Selye 1936) : Le stress se définit comme un Syndrome général d’adaptation. Tout agent extérieur menaçant l’homéostasie déclenche une réaction d’adaptation non spécifique quels que soit l’agent et l’individu.
    • (Lazarus et Folkman, 1984) : « Transaction entre la personne et l’environnement » dans laquelle la situation est évaluée par l’individu comme débordant ses ressources et pouvant mettre en danger son bien-être.
    • (Crespy 1984) : Le stress comme générateur de pathologies. Mobilisation de l’organisme tout entier pour apporter une réponse à des agressions environnementales. Cette mobilisation, si elle est souvent imposée, va engendrer progressivement une usure et une dégradation des organes et fonctions concernées.
    • C’est la double-perception d’un état de divergence entre une demande d’adaptation à un moment donné et la capacité à y faire face. C’est une dépense d'énergie. Il peut être positif ou négatif.

Le stress est défini comme la perception que l'on a d'un écart existant entre une situation nécessitant une adaptation et la vision que l'on a des moyens à notre disposition pour y faire face (Lazarus).

 Face à une situation courte, l'être humain va gérer la situation sur l'instant. Si elle se prolonge, il devrait gérer sur la durée cette même situation. Cela est le Syndrome Général d'Adaptation. Il génère fatigue et épuisement progressif (cf. la vidéo de l'INRS sur leur site).

Notre vocation est d'outiller les individus, mais aussi les organisations dans leurs actions de prévention primaires et secondaires de gestion des risques psychosociaux. La prévention primaire n'est pas une réaction aux conséquences du stress, mais une action anticipée. Elle s’attache à réduire ou à éliminer les causes, facteurs ou les sources de stress, à promouvoir un environnement professionnel favorable et capable d’offrir un certain soutien. La prévention secondaire a pour objectif la protection de la santé, par un repérage précoce et une gestion des situations détectées.

Notre mission est de fournir à toutes les personnes concernées un éventail de moyens simples, accessibles, efficaces, et utilisables en pleine autonomie.

Notre méthode : la biosappia®

La technique existe depuis 1974. En occident, notre filiation se rattache aux travaux de :

    • Dr Schaffer pour la psychothérapie adlérienne,
    • Madame Kaeppelin et le Dr Vittoz pour la méthode Vittoz,
    • Chantal et Christian Ropars, partis prenants dans la continuité des recherches,
    • Professeur Bellanger, doyen de l’Université de Psychologie de Montréal, pour ses recherches sur l’impact physiologique des états modifiés de conscience utilisés dans nos relaxations,
    • Docteur lranpour (Médecin psychiatre - alcoologue, psychanalyste Docteur en psychologie - D.E.A. de philosophie; Chargé de cours à la faculté de médecine de Bobigny. Il a notamment crée un diplôme thérapeutique, cours du soir, à la faculté de médecine, ouvert aux non-médecins), Tymovski, Daupleix et des conférenciers venus exposer leurs connaissances sur la médecine psychosomatique, l’homéopathie, l’acupuncture, l’ostéopathie, etc.
    • David Servan-Schreiber et l’institut Heartmath Institute en Californie pour la cohérence cardiaque.

À l’orient, nous avons emprunté les connaissances du corps et quelques pratiques associées, comme les pranayamas (rythmes respiratoires), le yoga et le Qigong.

    • Dennis Boyes et Roger Clerc pour leYoga,
    • Jacques Pialoux pour son enseignement sur les approches chinoises et indo-tibétaines.

L'histoire de la Biosappia®

22 ans de recherches ont présidé à la mise en place de notre technique. Tout commence au début des années 60. Janine et Yves Ropars, férus de psychologie et soucieux de mieux comprendre les mécanismes de la personne humaine, membres d’honneur de la fédération Internationale de relaxologie, s’interrogent.

Très vite tous deux se dirigent vers les enseignements de la méthode Vittoz et s’y initient avec passion. Ils se forment ensuite au yoga. Poursuivant leur quête, ils entretiennent parallèlement des études de psychologie et c’est tout naturellement qu’ils sont amenés à fréquenter différents groupes de praticiens et finalement animent, dès 1974, leurs premiers stages de relaxologie.

Voici un extrait de leurs conclusions.

«  Lorsque nous fûmes confrontés à la nécessité d’enseigner, nous avons souhaité proposer un enseignement vivant qui intégrerait, par le vécu, les connaissances présentées. Deux idées essentielles retinrent notre attention :

— La première concernait la mise en forme et la disponibilité physique, affective et mentale des participants ayant effectué une journée ou une semaine de travail. Tout stage, même de quelques heures, ou séance individuelle, démarreraient donc par un éveil du corps avec quelques exercices de Yoga et de relaxation.

— La seconde concernait le recours au vécu, plutôt qu’à l’intellectualisation. L’idée nous en était venue à la suite d’une double formation pratique celle de l’animation de groupes de cadres supérieurs dans l’optique des études de cas selon l’université d’Harvard et celle du psychodrame en entreprise.

Les résultats ont prouvé que cette démarche convenait beaucoup mieux aux adultes qu’un enseignement scolaire. Il faut également insister sur le fait que les groupes sont invités à dégager les lois essentielles, à travers des observations de chaque participant. En cela, la méthode ressemble aux méthodes modernes de formation d’adultes.  

Mais ils observent que la plupart des pratiques de relaxologie, sophrologie, ou autre, ne sont pas adaptées à tous. Certaines réclament de longues périodes de travail personnel et ne permettent pas d’obtenir les résultats immédiats, ni l'autonomie nécessaire. D’autres encore ne s’adressent pas à la personne globale.

Pourquoi ne pas associer des techniques complémentaires et construire une méthode plus satisfaisante, plus riche, mieux appropriée à la demande de chacun ?

Deux années de réflexion, d’échange, de synthèse, s’écouleront durant lesquels Janine et Yves Ropars décideront de mettre au point une méthode nouvelle.

Une attitude apparaît d’ailleurs fondamentale dans la démarche, c’est celle qui consiste à ne pas considérer le sujet comme un patient ou un malade. C’est la raison pour laquelle nous avons dû définir une nouvelle terminologie que nous évoquons maintenant : la personne accompagnée sera définie par le terme de Créatif, celui en lien avec la créativité grandissant chez la personne accompagnée.

En 1977, à la suite d’un groupe de travail, naîtra cette technique dont l’objectif est l’autonomie à travers un enseignement holistique.

Vers 1987, Janine et Yves Ropars sortent un livre qui aura pour conséquence qu’ils soient sollicités pour participer au premier colloque international de médecin dont le thème était « relaxation thérapeutique ». Puis, l’année d’après, à un autre colloque sur la somatothérapie, là encore à la demande des organisateurs.

Il en découle ensuite plus de 950 formations. Certains ont fait leur chemin en cabinet individuel (une praticienne a compté 4000 créatifs en 25 ans), en entreprise (y compris avec les éléments de psychologie), en milieu carcéral, en hôpitaux, chez "médecins du monde" (3000 bénévoles formés).

Nous vous recommandons :

·       les spécificités de la méthode Biosappia®

 

 

3 commentaires
Fabrice Gauteron
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3 Commentaires

  • MUSCHAK
    4 février 2022, 15 h 34 min

    Bonjour,
    Dans le cadre de ma reprise d’études, j’effectue une thèse de doctorat sur les risques psychosociaux dans les entreprises du secteur privé en Europe (12 pays concernés par l’étude).
    Il est difficile pour moi d’accéder à certaines statistiques, données chiffrées, malgré ma consultation sur des sites tels que osha.europa.eu, eurostat, eurogip, etc…
    Je recherche des données chiffrées de 2020, 2021 sur :
    – le nombre de décès au travail liés aux RPS par pays européens pour le chômage, les suicides, et le cancer.
    Peut-être pourriez-vous m’aider ?
    D’avance merci pour votre réponse
    Bien cordialement
    Frédéric MUSCHAK

    RÉPONSE
    • Jean Roch Andre@MUSCHAK
      6 février 2022, 14 h 15 min

      Bonjour Frédéric,

      Bon courage pour ce futur travail.
      En ce qui nous concerne, c’est effectivement sur cette page que nous partageons nos infos de ce style…quand nous vous le temps hihi. Un autre travail sera les chiffres sur l’efficacité de la relaxation, mais c’est diffcile, la encore, de trouver le temps.

      RÉPONSE
  • Chiffre clés | Pearltrees
    13 septembre 2023, 10 h 51 min

    […] Le stress et les difficultés psychologiques Le rythme de travail Les tensions avec le public. Des chiffres sur le stress et les risques psychosociaux, en synthèse. | Ecole du Stress. Nous vous présentons, ci-dessous : 1/ Un état chiffré du contexte national de ce début de XXIe […]

    RÉPONSE